Aux îles Cook, des blennies sortent de la mer
by spotmydive
Un curieux phénomène a été observé dans les eaux de l’île de Rarotonga, la plus grande des quinze îles de Cook : les anguilles de roche quittent les fonds marin pour se réfugier sur la terre ferme!
Credit: Dr. Georgina Cooke
Sortir de l’eau pour survivre
A marée haute, en effet, la blennie, ce poisson au dos dentelé, saute hors de l’eau pour se réfugier sur les rochers se mettant ainsi à l’abri de ses prédateurs! Pour comprendre ce comportement, une équipe de recherche à effectuer un simple test. A l’aide de faux poissons en latex avec des motifs colorés ressemblant à ceux typiques des espèces mentionnées. Ils ont positionnés ces faux dans différentes zones où les blennies sont observées. Ces poissons, ont les couleurs et les motifs adaptés pour se fondre sur les rochers. En laissant les faux pendant trois jours sur place, les scientifiques ont pu constater lesquels avaient des traces de morsures ou de déchiquetages laissés par des prédateurs. De cela, l’équipe en a conclu que cette adaptation à la terre ferme leur permet de survivre bien au-delà de la zone oú leurs prédateurs, eux, peuvent survivre.
Les chercheurs ont observé que ce comportement avait déjà entraîné une transformation physique et comportementale chez les anguilles de roche. Elles ne pondent plus dans l’eau mais dans les trous à la surface des rochers, et pour s’élancer plus haut et plus loin, elles possèdent à présent des ailerons puissants.
Originellement, ces poissons sont caractérisés par un corps effilé et sans écailles. Un museau droit et des nageoires dorsale et pectorale particulièrement longues et leurs mâchoires ne sont pas protractiles. Ces espèces ne possèdent pas de vessie natoire. Les blennies vivent dans l’océan atlantique, l’océan indien et l’océan pacifique, ainsi que la mer rouge, la mer méditerranée.
Credit: Dr. Georgina Cooke
Evolution des espèces
Si ce comportement fascine autant les chercheurs, c’est qu’il leur a permis de constater que « l’évolution des espèces a été contrainte par la nécessité d’échapper aux prédateurs » comme l’explique Terry Ord. Il ne nous reste plus, à présent, qu’à espérer, que l’étude du Blennie permette de savoir comment et pourquoi le poisson que nous avons été est sorti de l’eau, il y a 400 millions d’années…