Pratiquer la plongée sous marine en toute sécurité

by spotmydive


Tout d’abord, soyez rassuré, on dénombre 1 accident de plongée pour 10 000 plongées ! Les accidents de plongée sont donc minoritaires en plongée. Cependant cette activité nécessite des précautions afin de pratiquer en toute sécurité et dans les meilleures conditions. Amateurs ou professionnels, vous pouvez vous questionner sur les risques de la plongée sous marine : Si je remonte trop vite, qu’est-ce qu’il se passe ? Je souffre de sinusite, la plongée est-elle une activité qui me convient ? Comment faire face à ces risques ?
Il faut donc apprendre à prévoir ces problèmes pour mieux les résoudre.

Le risque de décompression ou la désaturation

Accident de décompression

La décompression est la pression qui est exercée sur l’organisme lorsque celui-ci est soumis à une pression supérieure à celle qu’il subit sur la terre ferme. Il est important de comprendre ce phénomène avant de plonger. Lorsque l’on plonge, la concentration d’azote dans le corps augmente en fonction de la profondeur et de la durée. Une certaine quantité d’azote présente dans les poumons va donc se dissoudre dans le sang. Il faut donc évacuer cet azote par la respiration et en respectant des paliers. De cette façon, le « dégazage » se fait de manière contrôlée et sans danger. Lorsque la durée des paliers et le nombre de palier ne sont pas respectés, le plongeur risque un accident de décompression ou désaturation car l’azote présent dans le sang n’a pas le temps d’atteindre les poumons. Ce phénomène peut entraîner de graves lésions et il faut absolument l’éviter. Après avoir effectué de la plongée sous marine, il est recommandé de ne pas prendre l’avion pendant 24h. L’azote contenu dans le sang suite à une plongée risque de ne pas avoir le temps de s’évacuer à cause de la différence de pression. Le risque est de créer des bulles gazeuses dans le sang embolies gazeuses ce qui est très dangereux. Si la plongée était de 2h et à faible profondeur, il est possible de prendre l’avion 12h après la plongée. Les dangers sont les mêmes si vous partez à la montagne

» LIRE AUSSI – l’avion et la plongée sous-marine.

Comment l’éviter ?

Pour éviter ce phénomène et cet accident de plongée, il est important de bien respecter le nombre de paliers et la vitesse de remontée 15 mètres à 18 mètres par minute. Il ne faut pas également fumer 8 à 12h avant la plongée et limiter sa consommation d’alcool pendant son séjour plongée.

Prevenir l’accident de décompression avec le capteur O’Dive

La société Azoth System a développé après 8 ans de recherche et des millions d’analyse de profils de plongées, un capteur connecté qui permet de mesurer le taux de micro bulles de gaz détectées par ultrasons dans le système veineux du plongeur après la plongée. Les résultats, accessibles sur l’appli indique au plongeur, en tenant compte de sa physiologie personnelle, si les procédures de décompression qu’il utilise, sont adaptées à sa pratique. L’objectif d’O’DIVE est donc d’aider le plongeur à objectiver ses choix de procédures et l’orienter vers des stratégies de décompression pour faire progresser sa pratique et sa sécurité.

Les différents barotraumatismes

Barotraumatisme des sinus

Le barotraumatisme des sinus est lié à la différence de pression entre la pression extérieure et la pression de la cavité nasale. En effet, lorsqu’il y a un blocage entre les sinus et cette dernière, le plongeur sentira une douleur au niveau du front et pourra même saigner du nez.

Comment l’éviter ?

Afin d’éviter ce barotraumatisme, il faut éviter de plonger enrhumé. Un rinçage du nez à l’eau de mer peut aider.

Barotraumatisme de l’oreille

Le plongeur débutant fait souvent face au barotraumatisme des oreilles. Il peut apparaitre à la descente comme à la remontée. La pression due à la profondeur entraîne une déformation du tympan. S’il n’y a pas de rééquilibrage interne, le plongeur connaitra de vives douleurs au niveau de l’oreille et pourra même s’évanouir. A la remontée, le phénomène inverse de blocage inversé peut se produire.

Comment l’éviter ?

Pour contrer le déséquilibre entre la pression extérieure et celle à l’intérieure du tympan, le plongeur peut se pincer le nez et souffler ou bien simuler un bâillement Valsalva. Si cela persiste, il ne faut pas continuer la descente, remonter légèrement et réessayer l’opération. Si le phénomène arrive lors de la remontée, il faut redescendre de quelques mètres et effectuer des mouvements de mâchoires

Barotraumatisme pulmonaire ou suppression pulmonaire

Un des barotraumatismes qui touche le plus les plongeurs débutants. Il est lié à la variation du volume d’air dû au changement de pression. Ce phénomène se produit généralement dans les 10 premiers mètres après la surface : le plongeur doit donc plus expirer qu’il n’inspire en particulier lors de la remontée à l’approche de la surface. Ce phénomène est indépendant du temps de la plongée. Lorsqu’un plongeur remonte, la pression diminue et le volume de gaz dans les poumons augmente. Si la remontée se fait lentement, l’excès de gaz s’évacue comme il le doit. Si la remontée est trop rapide, le gaz se dilatera et dilatera les poumons en conséquence jusqu’à la limite d’élasticité des alvéoles ce qui entrainera une fissuration des alvéoles, des bronches, plèvres et des embolies gazeuses bulles de gaz présentes dans la circulation sanguine. Le plongeur ressent alors une violente douleur dans la poitrine qui s’accompagne de crachats de sangs.

Comment l’éviter ?

Il faut impérativement appeler les secours et mettre le plongeur sous oxygène. Il faut également écouter l’encadrant et respecter la règle du toujours en dessus en dessous de l’encadrant”. Celui-ci peut également rappeler qu’il ne faut pas faire d’apnée en plongée sous marine ou insister sur l’expiration à la remontée.
Attention cet accident de plongée peut entraîner une perte de conscience et donc la noyade. Pour éviter les noyades, plongez toujours en binôme.

Barotraumatisme dentaire

Attentions aux dents mal entretenues ! Les carries ou les pansements creux peuvent créer des poches d’air qui entraînent un barotraumatisme des dents.

Comment l’éviter ?

Pour éviter un barotraumatisme des dents, celles-ci doivent être saines. Une visite annuelle chez le dentiste est fortement conseillée. De plus, précisez que vous allez plonger et que votre plombage doit être étanche.

Les incidents biochimiques

Narcose

également appelée ivresse des profondeurs. Le plongeur se sent euphorique et à une moins bonne capacité de réflexion ainsi il peut oublier les règles de sécurité. Elle est liée à l’augmentation d’azote dû au changement de pression. Ce phénomène peut apparaître à partir de 30 mètres, il est récurrent à partir de 60 mètres et à une profondeur de 90 mètres, une perte de connaissance peut arriver. Certaines personnes sont plus sensibles à la narcose à l’azote que d’autre : cela dépend de la profondeur, de la forme physique, de l’état de fatigue, de l’individu, de l’effort réalisé, etc. L’azote agit sur le système nerveux et cause des changements de comportements. Par exemple, un plongeur peut remonter trop rapidement ce qui entraîne une mauvaise décompression ou une suppression pulmonaire

Comment l’éviter ?

Pour éviter une narcose, remonter pour diminuer la pression artérielle. Si vous n’avez pas plongé depuis quelques temps, vous pouvez effectuer une plongée de réadaptation. Vous pouvez également descendre en ralentissant à partir de 30m. Si vous êtes fatigué, n’effectuez pas une plongée trop profonde et trop longue. Vous pouvez également utiliser des gaz comme le Nitrox ou Trimix qui permettent de diminuer la pression partielle d’azote ainsi le risque de narcose est réduit. L’ivresse des profondeurs est favorisée par une mauvaise hygiène de vie ainsi il vaut mieux ne pas boire d’alcool avant une plongée sous marine, éviter la prise de certains médicaments, de plongée en étant fatiguée ou d’être angoissé.

Intoxication à l’oxygène et au monoxyde de carbone

En profondeur, l’air a plus d’effets sur l’organisme qu’à la surface. Or à une certaine dose l’oxygène et le monoxyde de carbone deviennent toxiques. Ce phénomène est dû à un mauvais gonflage des bouteilles, elles contiennent ainsi un taux d’oxygène ou de monoxyde trop élevé. Cela provoque des maux de têtes, des sueurs et des nausées. Attention donc à ne pas fumer de cigarette 8h à 12h avant de plonger ! Le tabac contient du monoxyde de carbone ce qui favorise ce type d’incident et les accidents de décompression.

Comment l’éviter ?

Respectez impérativement les règles de gonflage de bouteilles !

Essoufflement

L’essoufflement ou hypercapnie est causé par un excès de dioxyde de carbone. Les causes peuvent être externes pollution, espace mort du tuba, etc. ou internes à l’organisme effort physique, mauvaise expiration en plongée, température froide. En fonction de la pression, les symptômes peuvent être un léger essoufflement, des maux têtes plus ou moins violents, une sensation d’oppression ou de suffocation, une syncope et peuvent même dans certains cas très rares entrainer la mort.

Comment l’éviter ?

Si vous êtes essoufflé, faîtes le savoir aux autres plongeurs. Ne faîtes plus d’effort, reprenez votre souffle et si les symptomes ne disparaissent pas remontez à la surface doucement à l’aide de votre binome. Si vous êtes victime d’un essouflement, il est recommandé d’augmenter la durée des paliers.

Les faiblesses physiques

Problèmes de dos

Le poids du matériel de plonger peut poser problème dans le cas de problèmes de dos comme une hernie discale lombaire. Ainsi si vous souffrez de mal de dos, les recommandations de votre médecin s’appliquent également à la plongee sous marine.

Comment l’éviter ?

Pour éviter toute douleur liée au poids de la bouteille, il est tout à fait possible de s’équiper directement dans l’eau. N’hésitez pas à demander à votre moniteur de vous aider pour cette opération

Hypothermie

Il s’agit d’une baisse de la température du corps en dessous de la normale. Il y a un risque d’hypothermie lorsque le plongeur n’est pas équipé avec la bonne combinaison. L’hypothermie peut entraîner un accident de plongée notamment celui de décompression ADD.

Comment l’éviter ?

Protégez-vous bien ! Il est indispensable de porter une combinaison adaptée à votre type de plongée, voire de porter une cagoule bien épaisse. Rappelez-vous qu’un plongeur perd 80% de la chaleur corporelle par la tête.

La plongée est une activité qui doit être pratiquée en toute sureté mais qui dans ces conditions apportent beaucoup de plaisir au plongeur. Il ne faut pas oublier que ces incidents et accidents de plongée restent minoritaires et ne doivent pas vous dissuader de plonger.