Zone morte, un phénomène qui s’accentue dans les océans ?

by spotmydive


Qu’est ce qu’une zone morte ?

Les zones mortes, zones privées d’oxygène, se multiplient dans les océans, tant dans les profondeurs que sur les côtes. Conséquence de l’utilisation abusive de produits chimiques et du réchauffement climatique, ces zones, réparties sur 245 000 km2, continuent à augmenter de façon inquiétante. C’est ainsi que dans la baie du Bengale, sur une surface de 60 000 km2, la faune marine, ne trouvant plus l’oxygène indispensable à sa survie, disparait, fuyant la région pour ne pas mourir. Mais les espèces sédentaires, telles que les crustacés, ne pouvant le faire, meurent !
Les océans connaissent ce phénomène de désoxygénation depuis toujours. Mais depuis les années 1980, le phénomène est devenu critique. En 50 ans, les régions touchées ont quadruplé. En 2003, il existait 150 zones mortes dans le monde, en 2008, elles passaient à 400… Plus de 245 000 km2 sont touchés, et principalement dans le pacifique sud, la mer Baltique, le golfe du Mexique et les côtes de Namibie.

Quelles sont les causes des zones mortes ?

La pollution industrielle dans les eaux de ruissellement est la cause de l’accumulation de matières organiques, ce qui entraine la prolifération des algues. Lorsque ces dernières se décomposent, les microbes qu’elles produisent consomment tout l’oxygène !
Ce phénomène est aggravé par le réchauffement climatique, car le renouvellement de l’eau est trop lent. Quand la température est élevée, l’eau n’a plus la même densité et il y a moins d’échange entre l’eau oxygénée des profondeurs et les eaux de surface, et celles ci ne sont alors plus alimentées en oxygène.
Pour les scientifiques il est urgent de réguler l’utilisation excessive des pesticides et autres produits chimiques dans l’agriculture. Il est aussi nécessaire de créer des zones marines protégées, ainsi que d’interdire la pêche dans les régions où la faune se réfugie lors de la baisse d’oxygène. Si l’on veut endiguer ce fléau, et préserver le monde marin, c’est à ce prix…

National Oceanic and Atmopheric Administration NOAA